Notre histoire

Ca commence sur Rescue, le grand forum de protection animale français : http://www.rescue-forum.com/ (cliquez sur le lien pour acceder à Rescue)
 
 
 
Elles sont deux à avoir repéré cette photo sur un appel au secours en mai 2010. L'internaute qui a crée la discussion ne répond pas aux questions et semble se désintéresser du sujet qu'elle a pourtant initié. Parce que sa fille habite en Espagne, Klavak prend les choses en mains. Quelques e-mails, quelques coups de fil dans la péninsule ibérique et elle trouve vite la fourrière dont il s'agit. Elle se situe dans une ville à quelques kilomètres de chez sa fille, dans la province de Murcia.
 
C'est ainsi qu'elle fait la connaissance de Lidia, la Présidente de l'association Pro Setter España, une "protectora" qui s'est donné pour mission de prendre en charge dans toute l'Espagne non seulement les setters mais aussi les chiens de chasse et les chiens des rues.
 
Appelée par la petite association qui essaie d'aider les chiens de cette fourrière pour sortir cette chienne pointer squelettique, Lidia fait une grosse colère. Elle décide d'aider Esther, la toute jeune fondatrice de l'association Las Torres et, surtout, de sortir tous les chiens mourants. N'importe où, en pension payante s'il le faut, mais LES SORTIR ! Pour se faire, elle lance des SOS dans toute l'Europe.
 
 
La fourrière de la honte
 
C'est Lidia qui a nommé ainsi la fourrière de Las Torres de Cortillas dans ses appels au secours. Cette appellation lui collera malheureusement à la peau alors que la situation s'est ensuite considérablement améliorée.
 
Mais, à l'époque, cette fourrière communale, c'est deux grandes cages, au milieu de nulle part, sous le soleil brûlant, couvertes de tôle, l'une pour les petits et moyens chiens, l'autre pour les grands. Mâles et femelles sont mélangés et non stérilisés... Chaque cage dispose d'un abrevoir automatique. Ce sont les cantonniers qui distribuent les croquettes aux chiens à même le sol (les jours ouvrables seulement...). Seuls les plus forts et les plus malins arrivent à manger. La capacité est de 40 chiens. Si elle était respectée, il aurait à manger pour tout le monde. Mais, ils sont beaucoup plus nombreux à s'entasser dans les cages.
 
 
 
 
 
Premiers accueils en Espagne et France
 
De son côté, 0'maley jette un oeil sur tous les messages qui concernent l'Espagne. En effet, elle a fait en 2009 des covoiturages pour une association qui allait chercher des animaux dans deux fourrières de Valencia. La maigreur de ces chiens, elle l'a sentie sous ses mains. Leur terreur n'est pas virtuelle pour elle, elle l'a vue dans leurs yeux... Elle repère une chienne berger allemand qui semble souffir le martyr, Yeka, et s'annonce pour l'adopter. Elle demande à Klavak de la faire sortir. Réponse : Lidia l'a sortie en pension deux jours plus tôt pour pouvoir la soigner car elle était en train de mourir de l'erlichiose.
 
 
 
 
La mobilisation est également intense en Espagne, la chienne pointer de la première photo est rapidement adoptée du côté de Barcelone. D'autres loulous partent à Madrid, Valence, etc.
 
Klavak habite en région parisienne. 0'maley en Rhône-Alpes. Elles avaient aperçu leurs pseudonymes sur les forums de protection animale, mais elles ne se connaissaient pas. Elles vont prendre en mains le suivi du sauvetage, collecter les dons, contacter des associations en France, évaluer les propositions d'accueil et d'adoption, faire le lien entre les Espagnols et les Français. Comme ça, spontanément !
 
Bien sûr, il ne s'agit pas d'une nouveauté pour elles. Un jour, presque en même temps, fin 2008, elles ont tapé dans un moteur de recherche "adopter chien" et elles ont atterri sur ce grand forum de protection animale. Elles n'ont pas adopté tout de suite, mais elles ont pris des chiens en accueil temporaire, participé à des covoiturages et... signé beaucoup de chèques pour soutenir des actions. Ce sauvetage de Las Torres, c'est leur première action d'envergure.
 
 
La 3ème laronne de l'équipe
 
En septembre 2010, alors qu'un groupe de chiens qui ont trouvé une solution en France doit partir pour Paris depuis l'aéroport de Valencia, Klavak demande à sa fille Boliluna d'aller chercher les animaux, de les garder chez elle une nuit ou deux, puis de les transporter de Murcia à Valencia.
 
Boliluna vient de mettre le doigt dans un engrenage qui va lui bouffer la main et le bras tout entier ! Depuis, elle a en permanance 2 ou 3 chiens en accueil. Elle se retrouve estampillée "protectrice" et de bonnes âmes lui déposent des chats devant chez elle et des chiens errants apparaissent par l'opération du Saint-Esprit dans son quartier... Sans compter qu'elle ne sait pas fermer les yeux face la détresse qu'elle rencontre dans la clinique vétérinaire où elle travaille, ni continuer tout droit lorsqu'elle voit un animal en danger sur la route...
 
 
 
 
Boliluna, parfaitement bilingue français - espagnol, fait aussi le lien entre les associations de protection animale espagnoles et françaises. Elle évalue la santé et le caractère des animaux à placer, supervise des campagnes de stérilisation, prend en charge les animaux blessés ou malades.
 
 
La création de l'association
 
Lasses de tirer les sonnettes pour trouver des associations en France pour couvrir les chiens pour lesquels elles ont trouvé des adoptants,
 
Lasses des conflits entre protecteurs qui ne servent pas la cause des animaux mais les egos surdimentionnés de certains,
 
Lasses de ne disposer d'aucune structure administrative et financière pour gérer les frais occasionnés par leur action de protection animale,
 
Elles se sont lancées en créant l'association ANIMAIN.

Pourquoi ce nom ?

- Parce qu'en commençant par la lettre A, on se retrouve en tête sur les annuaires !
- Parce qu'il s'agit de protection ANImale...
- Parce que nous mettons l'huMAIN au centre de notre action.